SandrinePhotos - Esprit Nature

Esprit poète - Page 1

Coucher de soleil derrière la grille du cimetière de Bouresse, Sunset behind the gate of the graveyard, Bouresse, Poitou-Charentes

Entre chien et loup, la nuit, de retour,

Fait tomber sur les couleurs du jour

Un voile terne de velours

 

Les chants d'oiseaux ont laissé place

Aux sinistres hululements des rapaces

Seule la lune brille et éclaire leurs traces

 

Les sens aux aguets, la faune se réveille

Elle occupe l'espace, personne ne la surveille

C'est si bon de sortir d'un si profond sommeil

 

Gambader, s'aimer, se nourrir

Tout faire pour ne pas souffrir

Tout faire pour ne pas mourir

 

Une nouvelle nuit de liberté s'achève

Le soleil tout engourdi est prêt, il se lève

Et de ses rayons d'or, signe la fin de la trêve.

Sandrine Berthault, le 19 Novembre 2020

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Il est des êtres beaux comme un soleil d'hiver

Qui illuminent nos vies et réchauffent nos cœurs

 

Il est des êtres tendres comme un soleil de printemps

Qui nous prennent dans leurs bras et nous bercent doucement

 

Il est des êtres gais comme un soleil d'été

Qui nous donnent mille raisons d'être heureux et enjoués

 

Il est des êtres doux comme un soleil d'automne

Qui caressent notre peau de leurs mains polissonnes

 

La beauté n'a pas de saison

La beauté n'a pas de raison

Elle est là où l'on veut bien la voir

Elle est là pour nous donner espoir.
Sandrine Berthault, le 19 Novembre 2020
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Coquelicots, Poppies, Fleurs sauvages rouges, red wild flowers, Jardin, Le Verger, Bouresse 86 (8)

Souviens-toi du parfum des lilas

Et du soir qui tombait sur la plaine

Quand je te serrais fort contre moi

Dans un amour à perdre haleine

 

La paille dans tes cheveux trahissait

Ces doux moments voluptueux

Oh ! Je n'oublierai jamais

Ton beau sourire radieux

 

Les brassées de bleuets et de coquelicots

Que tu cueillais à l'envi

Caressaient ta peau

Me rendaient fou de jalousie

 

Pour rien au monde, je ne t'aurais laissée

J'en serais mort de chagrin

Tu étais la seule qui comptait

Un soleil au petit matin

 

Mais la vie nous a séparés

La Mère Patrie nous appelait

Je suis parti comme les autres

Et je priais mon bon apôtre

 

« Protège-moi, veille sur moi

Donne-moi la force de survivre à l'horreur

Protège-moi, veille sur moi

Ramène-moi près de celle qui fait vibrer mon coeur »

 

Les couleurs orangées du soleil couchant

Veillaient sur nous, pauvres enfants

Mais rien n'y fit, nous sommes tombés

Pour ne plus jamais nous relever

 

Je ne suis jamais revenu

Et tu ne m'as jamais revu

Mais moi j'étais toujours là

À te serrer dans mes bras

 

Sandrine Berthault, 29 janvier 2021
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soir de pleine lune le ciel dans tous ses états

Trouver des mots forts comme la folie

Trouver des mots couleurs de tous les jours

Repeindre les murs de sa vie

Briser les chaînes qui nous entourent

 

Tenir dans son poing la rage

Tenir en main sa souffrance

Ne pas éclater comme en été, l'orage

Après une lourde journée de silence

 

Oublier son passé si noir

Oublier qui nous a blessé

Ne pas sombrer dans le désespoir

Et se battre pour y résister

 

Regarder droit devant, le chemin

Regarder cette lumière irisée

Qui présage d'un avenir serein

Et de longues heures d'éternité

 

Repeindre les murs de sa vie

Repeindre en mille et une couleurs

Tout ce qui pouvait être gris

Et nous peser sur le coeur

 

Sandrine Berthault, le 11 janvier 2021
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Ilot des halles avant démolition, crucifix sculpté dans la pierre, Bouresse février 2016 (79)

J'écris dans un pays dévasté

Qui n'est que ruine et pauvreté

Âme errante cherche en vain

Lieu sûr ou morceau de pain

 

Mais quand les bombes font la loi

Au détour d'une rue, la poussière, les gravats,

Comment vivre, aimer, respirer,

Alors que la mort va nous emporter

 

Sereine, patiente, elle se tient là

Elle sait que notre jour viendra

Bientôt, très bientôt. Elle le sait, elle le voit

Question de jours, de semaines, de mois

 

Un jour, ce sera mon tour, ma peine,

La folie humaine se nourrit de haine

Et nul n'en sort jamais vivant

J'aimais tant mon beau pays d'avant !

 

Sandrine Berthault, le 10 janvier 2021