17 octobre : Il est 7h45, je découvre huit nouveaux papillons.
À midi, les premiers oeufs sont pondus et un deuxième couple s'est formé.
Le total est pour l'instant de 24 mâles et de 2 femelles. Les différences entre les deux ne sont pas vraiment flagrantes, il faut les voir côte à côte. Bien entendu, la femelle est plus ronde, son abdomen contenant déjà ses oeufs. Elle mesure un peu plus de 2 cm de long pour environ 5 cm d'envergure. Le mâle est plus petit, plus fin. Il mesure environ 2 cm de long pour 4 à 4,5 cm d'envergure (les ailes grandes ouvertes). Les antennes du mâle paraissent plus épaisses. Les mâles sont beaucoup plus remuants et relèvent la pointe de leur abdomen. Les femelles bougent très peu, sauf lors de la ponte. Elles déposent leurs oeufs les uns après les autres côte à côte en se déplaçant progressivement.
18 octobre : Il est 7h15, (remarquez, je me lève de plus en plus tôt !) pas encore de naissance.
Mais à partir de 7h40, 11 naissances vont s'enchaîner à une vitesse folle. Comme s'ils s'étaient donné le mot. Dans la nature, c'est la lumière du jour qui déclenche l'émergence. À la maison, je dirais que c'est plutôt les lumières artificielles. Je me demandais toujours pourquoi les naissances avaient lieu lors de mon petit déjeuner. C'est la lumière que je laissais allumée qui en était le déclencheur.
J'ai pu à loisir les regarder s'extraire de leur cocon. Magnifique. Une naissance peut durer de 5 à 20 mn. Beaucoup plus simple lorsque le cocon est accroché au sommet d'une branche. Rien ne gêne la sortie et les prises sont nombreuses.
Bien plus compliquée lorsque le cocon est au creux d'une feuille. L'extraction est une vraie prouesse et le jeune papillon doit fournir une énergie incroyable pour sortir du cocon. Toujours la tête la première, bien entendu, puis quelques pattes qui cherchent à s'accrocher un peu plus haut pour se hisser au dehors. Les antennes. Une aile après l'autre, en donnant des impulsions régulières avec les épaules et l'abdomen. Et puis, arrive enfin la délivrance.
Pas d'euphorie, pour autant. Ils restent sont bouger jusqu'à ce que leurs ailes aient pris bonne taille et les remuent de temps en temps.
9h00 : Je décide de séparer le couple de la veille. La femelle expulse ce que je suppose être de l'urine. Ce qui a pour effet immédiat de réveiller tous les petits mâles qui ne cessent alors de bouger et battre des ailes. 3 nouveaux couples se forment parmi les nouveaux nés.
En fin de journée, deux femelles ont pondu leurs oeufs (je ne les ai pas comptés, mais il y en a beaucoup !). Les oeufs pondus hier changent déjà de couleur.
33 mâles pour 4 femelles.