SandrinePhotos - Esprit Nature Bouresse, de la Révolution au début du XXIème siècle
Chapelle de la Rigaudière La toute première chapelle fut érigée vers 1495 dans un champ appartenant à l'église Sainte-Croix de Poitiers que Radegonde, Reine de France, avait elle-même fondée au VIème siècle. Elle fut reconstruite en 1827 grâce au financement des paroisses de Bouresse et de Verrières. Cette chapelle porte, sur sa façade, le blason des Cléret, seigneurs de la Rigaudière. On retrouve d'ailleurs ce même blason sur le linteau d'une cheminée du château de la Rigaudière à deux pas de là.
Jusqu'aux années 1960, les enfants qui tardaient à marcher étaient emmenés à la chapelle. On leur faisait poser le pied sur un bloc de pierre dit "Pas de Sainte-Radegonde" qui portait, disait-on, l'empreinte du pied de la sainte. Une grande assemblée s'y tenait le premier dimanche après le 13 août de chaque année : Une messe y était célébrée le matin, les vêpres, le soir. Un parquet était installé pour accueillir le bal et ses danseurs. On y trouvait des marchands de confiseries, des stands de forains (tir à la carabine), deux buvettes, celle de Bouresse à droite de la chapelle et celle de Verrières à sa gauche. C'était une grande fête populaire. Cette chapelle, restaurée en 2009, est désormais la propriété de la commune de Verrières. Le Miracle des Avoines Les croyances vouaient à Sainte Radegonde un miracle dit "des avoines" ou "des blés" : La Reine était poursuivie par des soldats envoyés par Clotaire 1er, qu'elle avait été contrainte d'épouser et qu'elle tentait de fuir depuis qu'il avait assassiné son frère. En chemin, elle croisa un paysan en train de semer de l'avoine et lui demanda de dire qu'il n'avait vu personne depuis le jour où il l'avait semée. L'avoine se mit alors à pousser et la Reine put s'y cacher en attendant que les cavaliers abandonnent leurs recherches. Depuis lors, une cérémonie religieuse est célébrée à la gloire de ce miracle et de la bienveillance divine, le dimanche le plus près du 13 août, jour de la fête de Sainte Radegonde. (Icône réalisée par Myriam Godolle, artiste hongroise, à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2012)
Statue de la Vierge Place de l'Église - Bouresse Cette statue de la Vierge immaculée a été inaugurée sur la place de l'église le 13 février 1867 aux frais de l'abbé Gaillard, curé de la paroisse.
Façade de l'Ancienne École de Filles de Bouresse
Retour à l'époque où les garçons ne partageaient pas les mêmes classes que les filles-Rue des Écoles Sur des terrains acquis initialement pour la construction de l'hôtel de ville, l'école de filles a été construite en 1882 par Édouard Guiard, architecte de la ville de Neuilly, l'entrepreneur Bacquey et la charpentrie métallique Baillet Reviron. Elle vient d'être joliment rénovée et est à nouveau habitée. (08/05/2015)
Gare et Terminus de Bouresse La ligne Châtellerault-Chauvigny-Bouresse a été inaugurée en 1914 et avait pour tâche de desservir la vallée de la Vienne, assurer le transport de ses habitants et acheminer les récoltes ou les pierres de taille extraites dans la région. Mais les travaux sont ralentis par la guerre, la main-d'oeuvre et le matériel étant réquisitionnés par l'armée. Ils reprennent en 1920 et le 8 août 1922, la section Chauvigny-Bouresse est ouverte aux voyageurs. Mais cette ligne coûte beaucoup trop cher au département. On apprend dans la Semaine du 9 octobre 1932 que le Conseil Général de la Vienne décide la suppression définitive des tramways départementaux et leur remplacement par des lignes d'autobus. La ligne Châtellerault-Chauvigny-Bouresse est tout bonnement supprimée à partir de 1933, les voies démontées, le matériels et les terrains revendus. (Source : le Picton n°67) Terminus de la gare Chaque gare de cette ligne était dotée d'une salle d'attente, d'un bureau et d'un logement de fonction. À l'extérieur se trouvaient une halle pour les marchandises et des sanitaires. Il y avait également, à Bouresse, une remise pour la locomotive et un dortoir pour le personnel. Le puits, situé près du hangar, procurait de l'eau pour les machines. La Semaine du 22 juillet 1922 et La Semaine du 8 juin 1924
En septembre 1933, on apprend dans le journal la Semaine que la société "Citroën" étudie la création d'un service de transports en commun de voyageurs entre Poitiers et Confolens par l'Isle-Jourdain. Les véhicules s'arrêteraient à Bouresse devant l'Hôtel de la Boule d'Or appartenant à M. Georges Augris. (La Semaine du 24 septembre 1933)