Au Xème siècle, Bouresse n'est qu'une forêt inexploitée et dépeuplée, une terre de jachères et de brandes. Mais grâce aux mesures prises par les moines pour encourager la colonisation et la culture des terres, la seigneurie de Bouresse commence à prospérer. L'abbaye profite également de grandes donations : les seigneurs font ainsi preuve de dévotion mais comptent également sur le rachat de leur salut en échange de quelques terres données à l'église. Dès 936, l'abbaye y fonde un prieuré bénedictin chargé de représenter l'abbé de Nouaillé, l'abbé Constantin, et nomme des officiers seigneuriaux pour veiller sur ses intérêts. Mais elle a encore bien du mal à s'imposer face au puissant châtelain de Lussac qui a autorité publique dans toute la région. En effet, même si l'abbé jouit à Bouresse de certains pouvoirs banaux tels que le four, le banvin et les droits du moulin, le châtellain, lui, exerce la justice sur toute la région et s'empare des biens des personnes jugées coupables de torts envers lui ou ses disciples. Il établit un certain nombre de droits lucratifs comme la corvée du château, la corvée des récoltes, le devoir d'expédition (obligation de prendre les armes et de combattre au service du châtelain) ainsi que divers prélèvements payés en nature (lin, foin, paille, vin, bestiaux...) ou le droit exclusif de chasser dans toutes les forêts.
Il a existé un blason du Prieuré de Bouresse portant la description héraldique suivante : "D'or à deux bandes d'azur accompagnées de trois roses de même mises en barre". Dans l'héraldique, les roses sont épanouies et dotées de cinq pétales entre lesquels paraissent cinq petites pointes. L'original se trouve dans l'Armorial Général de France de Charles d'Hozier -1696